Adultes, Adolescents, Parents, Enfants , je ne puis que vous conseiller les écrits du "Grand" Jacques Salomé à la fois Poête,ecrivain,Maitre es réparation de nos blessures et surtout toujours positif...jamais culpabilisant quoique l'on ait fait. 

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A l'instar de Jonathan livingston le goeland et du messie recalcitrant : illusions de Richard Bach, puis fuir sa sécurité ces lectures ont fait de moi l'homme et le thérapeute que je suis. Sans eux je ne sais ce que je serai devenu

  Le conte du cancer qui voulait avoir la première place dans la vie d'une femme.

    Il était une fois un myélome qui espérait faire la deuxième tentative de sa vie. Il y a quelques années, il avait déjà tenté une première percée, couronnée de succès pendant quelques mois. Il était sorti de son trou et avait commencé à envahir un organisme vivant. Il avait provoqué à cette occasion quelques dégâts dans le corps et les organes vitaux d'une créature vivante. Une femme, pour tout vous dire.

    Celle-ci ne s'était pas laissé faire, elle avait utilisé toutes les ressources dont elle disposait pour combattre le myélome.

    Tout d'abord elle avait pris la décision de "bien" vivre, vivre chaque heure de chaque jour, chaque minute de chacune de ces heures, chaque seconde de ces minutes de sa vie à venir. Même si celle-ci devait se terminer dans quelques semaines, dans quelques mois ou dans un an...

    Elle avait aussi averti ses amis, qui furent étonnés et déroutés par sa requête:

- Quand vous m'appellerez à l'avenir au téléphone, je vous demande de vous intéresser à ma personne... et non à ma maladie. Chaque fois que vous m'interrogez: "alors, tu vas bien?" j'ai le sentiment que vous me demandez si ma maladie se porte bien! Je souhaite avoir votre intérêt et votre amitié pour autre chose que ma maladie.

    Cela les avait surpris au début!

    De plus, elle avait symbolisé son myélome par un objet, pour se différencier de lui et ne plus être confondue avec lui!

    Elle avait surtout dynamisé sa vie, de façon extrêmement vivifiante, s'engageant dans des projets, dans des actions à court et à long terme.

    Le myélome avait compris qu'il n'avait aucune chance de poursuivre son avancée dévastatrice. Lui, qui habituellement triomphait en quelques mois, lui qui terrassait toute créature vivante sans espoir de guérison, était retourné à son sommeil.

    Seulement voilà, cette femme qui s'appelait Sirhc n'avait pas prévu que tout son entourage allait d'une certaine façon, sans le savoir, sans le vouloir intentionnellement, mais en le produisant effectivement, réactiver, restimuler les velléités du myélome.

    Certains de ses coll`gues, par exemple, lui rappelaient en la voyant en excellente forme:

    "Qu'un myélome pouvait s'endormir et se réveiller..."

    D'autres encore lui signalaient:

    "Qu'une de leurs amies, après une rémission de quatre ans, ce qui était déjà exceptionnel...! eh bien avait rechuté et était morte! La pauvre! C'est pas juste quand même!" ajoutaient-elles.

    D'autres, plus rares, ne supportaient pas l'idée d'une guérison. Ils ne pouvaient pas croire que Sirhc avait triomphé du myélome. Ils voulaient la mettre en garde "pour son bien!" contre "une trop grande confiance en elle, un aveuglement, une trop grande certitude..."

    Bref, comme vous le sentez en le lisant, une véritable pollution relationelle se développait insidieusement. L'équivalent des pluies acides qui parfois ravagent toute une région. Car il faut le savoir, il y a beaucoup de points communs entre l'écologie et les relations humaines!

    Cette pollution insidieuse et constante affaiblissait les défenses de Sirhc, chargeait ses ressources de poison, diminuait ses possibles de vie.

    Un matin, elle perçut sa vulnérabilité, son épuisement, sa faiblesse et sa lassitude à poursuivre la lutte, comme une redoutable ouverture au retour du myélome, une véritable invitation. Elle décida de se positionner à nouveau, vis-à-vis de lui et de son entourage.

    Elle rédigea en ces termes une petite carte de visite, pour toutes ses connaissances, ses parents, ses amis. Sur laquelle elle précisa les points suivants:

    Bonjour, 
    Laissez-moi encore me présenter à vous qui croyez me connaître. 
    Je m'appelle Sirhc. Je commence, à quarante ans, à m'aimer. Je prends beaucoup d'intérêt à dialoguer avec mon corps. Je ne suis pas devenue une spécialiste du myélome, donc inutile de m'en parler sans arrêt, de me consulter. Je ne suis pas un modèle de la lutte anti-cancéreuse et ne veux en aucun cas être assimilée à une malade en sursis. 
    Oui, je suis porteuse d'un myélome et j'ai établi une relation de vie avec lui. 
    Je vous invite à ne pas m'assimiler à une maladie, qui vous fait parfois peur. Pouvez-vous faire quelque chose pour votre peur? Pouvez-vous prendre soin de vos inquiétudes? 
    Pour ma part, je prends soin de moi et je vais beaucoup mieux.

    Il n'est pas facile, comme vous le voyez, de prendre de telles initiatives. Elles sont mal vues, mal entendues, mal comprises et suscitent, dans un premier temps, rejet, colère, jugements de valeur intempestifs.

    Mais rappelez-vous qu'il y a bien des parallèles  très étroits entre l'écologie, c'est-à-dire l'ensemble de nos relations à la Planète Terre, et les relations humaines.

    Un jour viendra où nous comprendrons mieux comment nous diffusons, chacun d'entre nous, des énergies négatives ou positives.

    Nous entendrons enfin la grande vulnérabilité de chaque être humain et le peu d'immunité personnelle devant les agressions inconscientes de nos proches, qui, avec les meilleures intentions du monde, avec beaucoup d'amour parfois, nous violentent.

    Nous polluent aussi, avec leurs angoisses ou leurs désirs énergivores posés sur nous avec parfois trop d'insistance.

    Les rituels et les objets symboliques peuvent nous aider quand on est malades. Certaines personnes portent sur eux des médailles de Saint protecteur, ou un talisman. Je crois que certains objets peuvent être porteurs d'énergie, surtout si nous croyons à leur pouvoir bénéfique.

    Quand j'ai eu mon premier cancer, j'ai demandé à chacun de mes proches de me donner un objet à eux que je pourrais porter sur moi et qui symboliserait leur amour. Pendant des mois je me suis promenée avec tous ces objets sur moi. C'était mon bouclier d'Amour!

    J'ai aussi eu à faire une mise au point avec un ami dont je sentais les peurs immenses face au cancer, et qui sans le vouloir me "polluait". Je lui ai fait lire le texte de Salomé. Il a été étonné, mais il a compris.

    Je ne saurais trop vous recommander les livres de Jacques Salomé, grand sage des relations humaines. Il m'a permis de comprendre des choses très importantes et de "guérir" mes ressentiments envers mon  père. Pour moi c'était une étape indispensable de ma guérison.