La métaphore, du grec μεταφορά (metaphorá, au sens propre, transport), est une figure de style fondée sur l'analogie et/ou la substitution. C'est un type particulier d'image sans outil de comparaison qui associe un terme à un autre appartenant à un champ lexical différent afin de traduire une pensée plus riche et plus complexe que celle qu'exprime un vocabulaire descriptif concret.

 La métaphore constitue ainsi une utilisation suggestive et expressive de la langue.



La PNL (programmation neuro linguistique) utilise aussi beaucoup les métaphores à visée de prise de conscience. Le langage métaphorique est un langage imagé. L’idée est que la métaphore a un sens apparent et un sens caché. C’est le sens caché qui aurait toute sa force. Milton Erickson utilise la métaphore thérapeutique.

 

Une rivière serpentait dans la nature. Elle était joyeuse, enjouée, se régalait de tous ces paysages qu'elle traversait. Et quelle joie de rencontrer autant de gens au fil de sa course ! Elle ne s’arrêtait pas vraiment, profitait simplement de la vie et de tous ses cadeaux, oubliant sa fatigue pour aller de l’avant et mener sa vie de rivière, à la fois curieuse et toujours pressée.

Et puis un jour, au fil de son parcours, cette rivière se retrouve dans un champ plus difficile à traverser, sablonneux et rocailleux.

Elle ne laisse pas de place à la panique et décide d'aller de l'avant, de forcer son passage.

Mais plus elle avançait, et plus elle s'épuisait, jusqu'à se demander ce qui allait bien pouvoir arriver si elle ne pouvait dépasser ce champ pour rejoindre un terrain qui lui serait plus profitable.

Elle commençait à douter, se confronta à ses limites, et connut la crainte : si elle s'arrêtait pour la première fois de sa vie, elle risquait de perdre ce qui faisait d’elle une rivière : le fil de l'eau, le mouvement, un lieu où la vie peut s'épanouir... Allait elle se transformer en vulgaire marre, comme elle en connaissait d'autres, quelque chose qui pour elle était crasseux et inerte ?

La peur l’envahit, elle jeta ses dernières forces dans la bataille, affolée, sentant qu’elle pouvait ici tout perdre.

Et puis, on ne sait ce qui se passa, mais elle entendit comme une petite voix. Une voix qui semblait avoir toujours été là mais qu'elle n'avait pas pris le temps d’écouter, de ressentir ou d’entendre. D'où pouvait-elle bien provenir ? De quelqu'un ? Du ciel ? De sa conscience ou d’ailleurs ? Elle ne le savait pas, mais tendit l’oreille vers cette voix qui lui disait tout bas « rivière, tu n’as pas toujours été rivière, mais avant, gouttes de pluie venues des nuages. Peut-être peux-tu demander au vent de t'aider à nouveau ?

Etait-ce vrai ? L’avait elle oubliée ? La rivière ne savait que faire, pouvait elle prendre le risque de stopper ses efforts et de s'en remettre au vent ? Ne risquait-elle pas de ne plus jamais être la rivière qu'elle avait toujours aimé être ? Epuisée, elle s’y résolu enfin, bien qu'assaillie par la peur.                                          

Elle en appela au vent porte-moi, transforme-moi comme j'ai su changer avec toi auparavant Le vent s'exécuta, et la rivière se transforma en fines gouttes.

Quel voyage ! Et le vent la déposa plus loin, sur une terre qu'elle ne connaissait pas, où cependant la rivière put reprendre sa route, neuve et remplie de joie de n’être plus tout à fait exactement la même, et en même temps tout en se retrouvant totalement …